Il y a des enjeux stratégiques à investir dans l'innovation, la recherche et le développement. Cela va permettre à une entreprise de se différencier sur le marché et par conséquent de renforcer sa compétitivité. Dans cette optique, certains décident d'externaliser leur R&D et font le choix de la sous-traitance à l'étranger. On va pouvoir ainsi investir dans l'innovation à coût réduit sans perdre nécessairement en qualité.
L’Inde apparaît comme le grand leader anglophone du secteur. L'Inde a sur son territoire les meilleurs prestataires de service d'externalisation de la R&D et qui représentent à eux seuls plus de la moitié du marché mondial de l’externalisation R&D. Les secteurs les plus prometteurs sont ceux relatifs à la sécurité des réseaux, aux technologies de cryptage, aux architectures informatiques, aux interfaces homme-machine, aux langages de programmation et à l'ingénierie logicielle. Même si la compétitivité sur les coûts est un des facteurs déterminant dans le choix d'un prestataire Indien, la qualité, la disponibilité des talents et la compatibilité avec les partenaires expliquent la force et les bonnes performances des entreprises indiennes du secteur. De plus, le retour au pays d'une nouvelle génération de travailleurs expérimentés ayant gagné de l'expérience aux 4 coins du monde comme aux Etats-Unis par exemple fait de la main d'oeuvre indienne l'une des plus dynamiques et innovantes. Des géants américains comme General Electric, Motorola, HP l'ont rapidement compris et ont ainsi externalisé leur R&D en Inde.
La R&D en Russie est particulièrement concentrée autour de cinq domaines : les technologies de l’information, les biotechnologies, l’efficacité énergétique, le nucléaire et l’espace. Même si la Russie a conclu plusieurs accords avec de grands groupes américain comme Microsoft ou encore Cisco, et créé un immense technopôle rassemblant bon nombre d'emplois et d'entreprises du monde de l'innovation sous la houlette d'un Américain, il apparaît que les entreprises russes ne sont pas très enclines au risque et à l'investissement. En matière d’innovation, le retour sur investissement n’est jamais garanti et même si celui-ci est réussi, l'espionnage industriel est quelque chose qui fait peur en Russie. On peut donc comprendre pourquoi les entreprises sont plutôt frileuses à ce sujet.
La recherche et développement au Maroc est une « activité marginale », peu importante à cet instant pour le pays. Bien sûr, des efforts ont été déployés ces dernières années pour accroître les financements (internes et externes) destinés à la R&D. On constate très peu d'investissements privés dans le secteur de l'innovation au Maroc. Les principaux investissements sont essentiellement effectués par des sociétés européennes. De plus, le nombre de chercheurs dans le royaume est très faible. La main d'oeuvre en général est peu chère, mais les tarifs sont bien moins avantageux que dans des pays comme l'Ile Maurice que nous aborderons après par exemple, mais aussi peu qualifiée. Bien que certaines sociétés étrangères, européennes notamment, tentent d'implanter des centres de recherche et développement, le Maroc n'apparaît pas pour le moment comme un concurrent sérieux pour ce type d'outsourcing.
L'Ile Maurice, elle, possède des infrastructures à la pointe de la technologie. Celles-ci peuvent être mis à disposition du développement et de l’innovation afin que les entreprises offshore ou locale puissent venir s’implanter sans avoir la nécessité d’encourir des frais supplémentaires d’installations. Maurice souhaite axé ses recherches sur les secteurs innovants des biotechnologie et du développement scientifique . L'Ile Maurice, pays en plein développement et moteur du continent Africain, ne veut plus être considéré seulement comme une « île de loisir » mais comme une île intelligente, une île où l'innovation et la recherche scientifique sont mis au cœur de la politique de développement du pays. Ainsi, le pays fait tout son possible en offrant aux investisseurs potentiels un climat propice à leur implantation.